Une nouvelle table bistronomique ouvre aux Carmes avec un joueur du Stade à la barre

Une nouvelle table bistronomique fait son apparition aux Carmes ! Les Fines Gueules ouvrent officiellement le 7 novembre 2023 et remplace "Un Air de Quartier", une enseigne installée depuis 20 ans. L'équipe de propriétaires reste la même avec, toutefois, un renfort de poids : le transfert d'un joueur du Stade qui s'assurera de la communication. Au menu, de bons produits, frais et locaux, des influences du monde entier et beaucoup de convivalité.

Pas de place pour les tapas

Le ton est donné d'emblée : le lieu est pensé pour les "épicuriens très exigeants et les couche-tard trop gourmands". Chez Les Fines Gueules, nulle question de tapas. "Ne nous parlez pas de tapas" peut-on même lire sur le communiqué de presse. Toutefois le partage reste au centre de l'approche. Les plats se répartissent avec toute la tablée. Chaque convive est invité à picorer tout ce qui se trouve à portée de fourchette.

Seulement, tout ce qui finit dans une assiette a été imaginé, travaillé et cuisiné avec beaucoup d'exigence. Le premier aperçu donné lors de la pré-ouverture mentionnait poissons, viandes, plats végétariens ou à partager. Et il faut compter 24€ pour une formule entrée-plat-dessert au déjeuner ainsi qu'un ticket moyen compris entre 35€ et 45€ pour le dîner.
 

 

À lire : Guinguette et raclette : la recette gourmande du Troquet Garonne pour passer l'hiver

Plats locaux mais cuisine du monde

Plusieurs types de cartes bistronomiques sont pensées pour satisfaire les palais les plus aiguisés. Le menu du midi est composé de produits de saison, frais et locaux dénichés... au marché des Carmes quelques mètres plus loin. L'ambiance change à la tombée du jour. Les canons sont armés pour l'apéro, le restaurant dispose d'une large gamme de vins et spiritueux français, et des repas mi-dîners mi-festins garnissent les tables jusqu'à tard le soir (fermeture estimée autour de 2h du matin).

Niveau style, nulle question ici d'une "énième ambassade du sud-ouest". Mais plutôt d'une gastronomie ouverte au monde et particulièrement portée vers l'Asie. Le chef, Alexis Gonzales, ayant cuisiné dans les services étoilés de Chine et du Japon. Il est épaulé par Alexandre Bressoles et Alban Cherrier. Quant aux desserts, ils sont signés par le chef-pâtissier de la Villa Clapotis : Ichem Afquir. Une équipe qui a tout de la dream team

À lire : Cet événement œnologique investit des restaurants et bars à vins toulousains pendant une semaine

Une histoire de Toulousains

Le restaurant ne part pas de zéro. C'est la transformation d'une enseigne populaire des Carmes connu sous le nom de "Un Air de Quartier" depuis plus de 20 ans. L'occasion de revoir totalement le concept de restaurant. Pour ce faire, Jacques Jany et Thierry de Saint-Sernin s'associent à Matthis Lebel, ailier du Stade Toulousain et des Bleus, qui se chargera de la communication. "Bien sûr, la priorité reste le rugby, mais c'est une aventure humaine, de belles rencontres, la volonté d'un projet commun et positif. D'ailleurs, l'équipe de cuisiniers est vraiment de haut niveau, ils sont très pros, dignes des plus grandes enseignes et le montrent tous les jours" explique Matthis.

Ce n'est pas, non plus, leur coup d'essai. Thierry de Saint-Sernin est aux manettes du Quartier Latin. Lui et Jacques Jany ont d'ailleurs ouvert Le Diago et la Villa Clapotis avec d'autres associés parmi lesquels figure Ugo Mola, l'entraineur de Matthis au Stade. L'international est également, du haut de ses 24 ans, associé à la guinguette Les Jardins de Candie.

 

 

À lire : Le Diago : ce bar emblématique de Toulouse rouvre (enfin) ses portes après des années de fermeture

 

Des "clins d'oeils pour se sentir à la maison"

Parce qu'une "fine gueule sait reconnaître une autre fine gueule", un programme de fidélité était prévu pour remercier les clients qui soutiennent le lancement. Des couteaux et ronds de serviettes personnalisés étaient notamment prévus. Mais le projet est en stand-by et l'équipe cherche un nouveau moyen de remercier ses habitués.

 

L'avis du Toulouscope

Nous y sommes venus un midi. L'ambition de cuisine bistronomique et de proximité était tout de suite sur le menu. Dès l'entrée même, avec un plat de saison tout en subtilité. Un mélange de potimarron en mousseline relevé par quelques éclats de noisettes. La suite, viande, pommes de terres grenailles et épinards puis mousseux de chocolat avec riz soufflé et agrumes, résumaient bien la volonté de l'enseigne : des plats travaillés mais abordables.

Le tout servi efficacement et rapidement par une équipe chaleureuse qui parle du travail en cuisine avec des étoiles dans les yeux. Matthis nous a même confié à quel point il admirait ses cuisiniers. On nous a promis une atmosphère encore plus chaleureuse le soir. Quand les gens peuvent prendre le temps de prolonger le repas sans craindre d'arriver en retard au travail... et donc profiter plus longtemps du concept de plats fins mélés à la convivialité des tapas.