10 anecdotes folles et secrètes sur le métro de Toulouse
La ligne A du métro toulousain, inaugurée en 1993 après cinq années de travaux, traverse la ville dans la direction Nord-Est / Sud-Ouest (Basso-Cambo à Balma - Gramont). La deuxième, la ligne B est, quant à elle, inaugurée en juin 2007, et relie Borderouge à Ramonville. La troisième et dernière en date, la ligne C, est en pleine construction. Des chantiers de plus de 30 ans et des stations qui recèlent des secrets incroyables et des anecdotes folles !
1 - Deux stations aériennes sur 38
Si seule la station Jean-Jaurès permet les correspondances entre les deux lignes (A et B), Jolimont et Basso-Cambo (ligne A) sont également les deux seules stations aériennes du métro toulousain. En effet, la totalité de la ligne B est souterraine, alors que la ligne A comporte quatre portions en viaduc et deux stations aériennes.
2 - D'un parking à la station Palais de Justice
Avant d'être les allées d'aujourd'hui, les allées Jules-Guesde, qui possèdent la station Palais de Justice, ont beaucoup changé depuis le siècle dernier ! Après avoir été un immense parking, elles ont accueilli deux autoponts (1970), puis un tunnel 2x2 voies (1993), lequel a fini par être rebouché en 2012 pour accueillir le tramway.
3 - Ramonville, station isolée de la ligne B
Ramonville, seule station de la ligne B située en dehors de Toulouse, se situe dans la ville de Ramonville-Saint-Agne. Et pour cause ! Elle possède l’une des salles de concert les plus célèbres de l’Hexagone : Le Bikini, situé au bord du canal du Midi. Créé en juin 1983 à Toulouse, le bâtiment a été détruit le 21 septembre 2001 suite à l’explosion de l’usine AZF et fut donc reconstruit à Ramonville en 2007 grâce au financement (à hauteur de 30 %) de la région Midi-Pyrénées.
4 - Fontaine-Lestang était un château
La station Fontaine-Lestang, une des moins utilisées par les Toulousains, doit son nom à un château démoli dans les années 1950 qui était situé dans l’actuel quartier de la Reynerie.
5 - Une station fantôme jamais terminée
Juste derrière le Rectorat de l’académie de Toulouse (au 75 Rue Saint-Roch, 31400 Toulouse), se trouve une station dite "fantôme". Cette entrée laissée à l’abandon aurait dû accueillir des voyageurs en la station de Niel, située sur la ligne B entre les stations Empalot et Saint-Agne – SNCF. Faute d'être en service, elle est désormais utile à l’accès des pompiers et peut ainsi faire monter le compteur à 38 stations (si on la compte).
6 - Des pictogrammes sous les noms des stations
Aviez-vous remarqué que chaque station de métro possède son propre pictogramme ? Et pourtant ils ont bien là et permettent aux handicapés cognitifs, aux mal voyants et aux étrangers de se repérer et de s'orienter plus facilement. Inaugurés le mercredi 22 novembre 2017, ils se trouvent donc dans les sous-sols et au-dessus de chaque panneau d'entrée des stations.
Bellefontaine a une fontaine, La Roseraie a une rose, Mermoz a son avion (en rapport avec l'aviateur Jean Mermoz), Patte d'oie à une oie, Esquirol a un écureuil car fréquent en Ariège et dans le Tarn, le patronyme Esquirol signifie "écureuil" en occitan, Palais de Justice a sa balance, ce symbole symbolisant la justice...
7 - Le métro de Toulouse parle (aussi) Occitan
Pays d'Oc et capitale Occitane, le métro parle aussi et forcément Occitan. Depuis 2011, tous les noms des stations de métro sont effectivement énoncés dans notre patois local par la voix de Muriel Batbie Castell, chanteuse soliste et voix off occitane. L'occasion de (re)découvrir cette langue d'antan !
8 - Des œuvres d'art décorent les sous-sols de la ville
Pour rendre l'art accessible à tous, 39 œuvres d'artistes différents figurent dans les 38 stations du métro toulousain : une dans chaque station sauf à Barrière-de-Paris où deux œuvres ont été installées. Sur leur passage, les utilisateurs peuvent ainsi voir la sculpture d’acier extérieure de Bernar Venet (artiste plasticien français) et un mirador de bronze signé Stéphane Pencreac’h (peintre français).
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9 - Un métro pas des plus rapides au monde !
Entièrement automatiques, les rames circulent sur pneus, elles peuvent accueillir chacune 150 à 200 personnes et atteindre une vitesse de pointe de 60 km/h, contrairement au métro de Guangzhou en Chine qui peut monter jusqu'à 160 km/h ou celui de Londres qui peut atteindre les 100 km/h.
10 - Les Toulousains, adeptes de ce transport en commun sous-terrain
Le métro, entièrement équipé du réseau mobile et Internet attire de plus en plus de Toulousains (et de touristes). Si 32 millions l'utilisaient en 2002, plus de 118 millions l'ont pris en 2019. À noter que les stations les plus fréquentées étaient (en 2016) : Jean-Jaurès (22 418 791 validations), Arènes (5 994 848), Marengo - SNCF (4 855 562), Capitole (4 765 379) et Balma - Gramont (4 682 568).
La ligne C qui reliera Colomiers à Labège en 20 minutes d'ici 2028 devrait faire exploser le nombre de voyageurs...
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