L’été : saison des romans sur la plage, du sable entre les pages et des intrigues roses et noires dans le ciel bleu. Avant de partir en vacances, Kim, Alison, Julie et Léanne, quatre libraires d’Ombres Blanches nous remplissent le sac de plage : Polar, BD, Roman… Entre l’ambre solaire et le maillot, voici la crème des romans de l’été 2022 !
Ode à la nature catalane
Je chante et la montagne danse de Irene Sola. (Éditions du Seuil)
En deux mots :
Ce roman choral raconte l’histoire d’une famille au sein d’un tout petit village des Pyrénées catalanes. Dans ce lieu hors du temps, amitiés, mariages, deuils, naissances s’entrelacent au fil des saisons. À travers les yeux de femmes, d’hommes, d’enfants, mais aussi d’animaux et d’éléments de la nature, Je chante et la montagne danse baigne dans le folklore, les croyances, et les hommages poétiques à la Montagne.
L’avis de Ombres Blanches* : « Ce livre est une ode à la nature, c’est un voyage, un dépaysement. C’est incomparable et très beau ! »
Swinging sixties
Utopia Avenue de David Mitchell (éditions de L’Olivier)
En deux mots : Dans le Londres de la fin des années 60, se forme un groupe de pop-rock nommé Utopia Avenue dont on suit la formation et la trajectoire. Le groupe fictif va croiser la route des grands tels que David Bowie, Janis Joplin, les Rolling Stones…
L’avis de Ombres Blanches* :
« Un évènement qui arrive à un des personnages vient bouleverser le récit et le transformer pour le
rendre magique ! L’attachement aux personnages est tel qu’on se sent presque en deuil lorsqu’on termine le roman. »
Un polar noir dans la Ville Rose
Trente grammes de Gabrielle Massat (éditions Points)
En deux mots : Lors d’un été caniculaire dans la Ville Rose, un homme d’une trentaine d’années bien connu dans le milieu de l’art et du blanchiment d’argent est victime d’une tentative de meurtre. Laissé pour mort, lui et son compagnon (tueur à gage) se mettent en quête de découvrir la vérité. On déroule alors le fil pour essayer de comprendre ce qu’il lui est arrivé : qui s’en est pris à lui parmi son réseau, et surtout, pourquoi ?
L’avis de Ombres Blanches* :
« Une course contre la montre, très rythmé, haletante et addictive ! Comme un parfait polar, on finit un chapitre pour dévorer directement le suivant ! »
Réédition intemporelle et farfelue
Mon Nom est personne de Alexander Moritz Frey, (éditions La Dernière goutte)
Aventures en mer
Plongée au cœur d’une faille spatio-temporelle
Chroniques de campagnes danoises
« C’est le roman d’été idéal : léger, humoristique, qui parle à tout le monde de problèmes contemporains. Ces aventures d’intégration ne sont pas piquées des vers, la narratrice n’a pas la langue dans sa poche, le rendu est corrosif et léger ! Les réponses aux courriers des lecteurs sont aussi très cocasses, les situations absurdes, et les discussions avec les habitants sont très drôles ! »
Un roman graphique, vaudeville familial haut en couleur
« Lorsqu’on termine ce livre, on a vraiment une impression de douceur et de beauté de la vie, ca réconcilie avec tout, alors qu’il se passe peu de choses ! L’auteure parvient à illuminer le quotidien d’une manière très touchante et très douce. L’été, on prend le temps, et c’est une lecture qui met le temps en pause. »
Héros paternel de la littérature tchèque
Comment j’ai rencontré les poissons : Ota Pavel (éditions Folio)
En deux mots :
Les histoires poignantes mais souvent joyeuses de ce livre composent la tendre chronique d’un homme qui se souvient de son père. Un génial représentant de commerce et grand amoureux de la pêche, géant captivant et charmeur aux yeux de l’enfant qu’il était. Les chroniques commencent simplement, par ce regard de l’enfance, puis elles se développent pour illustrer la prise de conscience d’un garçon qui grandit et observe le monde autour de lui.
L’avis de Ombres Blanches* :
« Trésor de la littérature tchèque, un roman qui pétille de joie tout le long des pages. Le cœur de cette famille est le papa, un mary Poppins du quotidien, qui met des paillettes sur tout avec une folie douce et une gouaille infinie. C’est très joyeux : on a le sourire tout le long ! »
Un été bien rempli
Un jour ce sera vide d’Hugo Lindenberg (édition Le livre de Poche)
En deux mots : C’est un été en Normandie. Le narrateur est encore dans cet état de l’enfance où tout se vit intensément. Un jour, il rencontre un autre garçon sur la plage, Baptiste. Se noue entre eux une amitié d’autant plus forte qu’elle se fonde sur un déséquilibre : Baptiste a des parents parfaits, habite dans une maison parfaite. Sa famille est l’image d’un bonheur que le narrateur cherche partout, mais qui se refuse à lui. Flanqué d’une grand-mère à l’accent prononcé et d’une tante « monstrueuse », notre narrateur rêve, imagine, se raconte des histoires, tente de surpasser la honte sociale et familiale qui le saisit face à son nouvel ami. Il entre dans une zone trouble où le sentiment d’appartenance est ambigu : vers où va, finalement, sa loyauté ?
L’avis de Ombres Blanches* :
« Un super roman qui se passe le temps d’un été, l’auteur a réussi à encapsuler ce moment que l’on a tous ressenti enfant : avoir l’impression d’être différent et de venir d’une famille différente. »
La dolce vita douce amère
Le dernier été en ville de Gianfranco Calligarich (édition Folio)
En deux mots : Rome, fin des années 1960. Leo Gazzarra, milanais d’origine, est depuis quelques années installé dans la capitale. Il vit de petits boulots pour des revues et des journaux. Viscéralement inadapté, dans un monde où il ne parvient pas à trouver sa place, il se laisse aller à des journées qui se ressemblent et à des nuits souvent alcoolisées. Leo n’en veut à personne et ne revendique rien. Dans ce premier roman, paru pour la première fois en Italie en 1973, Gianfranco Calligarich évoque les cercles intellectuels et mondains de l’époque tout en dressant le portrait d’un homme qui cherche un sens à sa vie. Une histoire d’amour et de solitude, récit d’un renoncement tranquille, qui nous plonge dans une Rome solaire, magnétique.
L’avis de Ombres Blanches* :
« On suit un très beau personnage tout en ambivalence, d’une vingtaine d’années dans ses déambulations romaines noctambules et artistiques. C’est une suite d’instantanés romains où Rome est un vrai personnage. On se croirait dans un film de Fellini ! »