Les 11 lieux et anecdotes insolites de Toulouse
Vous ne le saviez peut-être pas mais Toulouse regorge de coins et de monuments insolites voire parfois, insoupçonnables alors que vous passez tous les jours devant (ou pas)... En voici dix à faire, à voir ou à connaître absolument !
1 - L'intérieur du Capitole
Vous connaissez forcément la place du Capitole et vous l'avez sans doute déjà traversée, mais avez-vous déjà jeté un œil à l'intérieur du Capitole ? Pourtant, c’est l’un des plus bels endroits du centre de Toulouse ! Édifice emblématique, il abrite l’hôtel de ville et sa salle des illustres où se marient les Toulousains, l'opéra national, la sublime cour Henri IV, et des salles d’apparat où l’on croise les célébrités de la ville...
L'hôtel de ville - place du Capitole, 31000 Toulouse

2 - La maison à colombages de la rue des Arts
Au tout début de la rue des Arts (en plein cœur de la Ville rose), à l’angle de la rue Croix-Baragnon, une étonnante maison à colombage (à Toulouse, on dit corondage) héritée du XVIème siècle est toujours là. Située au numéro 1, cette pépite architecturale particulièrement complexe résiste au temps, mais pour combien de temps ? Si vous ne l'avez pas encore remarquée, filez-y avant qu'il ne soit trop tard !
1 rue des Arts, 31000 Toulouse

3 - Le système d'orientation toulousain
En flânant dans les rues de Toulouse, il est fort possible que vous tombiez sur des plaques un peu vétustes datant de 1815, une époque lointaine où les riverains (sans GPS ni téléphone portable) ne faisaient que se perdre dans les ruelles. Pour remédier à cela, deux couleurs de plaques ont donc été installées : les plaques jaunes se trouvent dans les rues parallèles à la Garonne et la numérotation se fait d’amont en aval ; alors que les plaques blanches sont situées dans les rues perpendiculaires à la Garonne et numérotées en remontant le fleuve. Un petit tip pour une meilleure orientation !

4 - Le métro et ses œuvres d’art
C'est un fait : la plus grande galerie d'art toulousaine se trouve dans le métro ! Depuis plusieurs années, le réseau Tisséo Collectivités invite tous les Toulousains et autres passagers curieux à lever yeux pour (re)découvrir les 48 œuvres d’art installées sur les murs (extérieurs ou intérieurs) des lignes A et B du métro (39), mais également T1 et T2 du tramway (9). Avec la ligne C en préparation, de nouvelles prestations artistiques devraient également être rajoutées. De quoi découvrir des artistes gratuitement et en plein air (ou presque) !

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5 - Le cadran de 24h de la rue Alsace Loraine
C'est le genre d'objet insolite devant lequel on passe tous les jours, mais qu'on ne voit pas (peut-être plus happé par les boutiques que par les immeubles haussmanniens et les vieilleries)... Et pourtant, il y a bien une énorme horloge au 59 de la rue Alsace Loraine installée par l’horloger H. Laumaillé en 1895. Mais attention ! Ne vous fiez pas à son heure, cette dernière n’affiche pas 12 mais 24 heures, donc ses aiguilles ne repassent jamais deux fois au même endroit dans la journée.
L'horloge - 59 rue Alsace Loraine, 31000 Toulouse

6 - La fresque de la rue Gramat
La rue Gramat, non loin de la Basilique Saint Sernin, à Arnaud Bernard, est l'une des premières rues de la ville à avoir été taguée par des artistes graffeurs. Pour tenter de l'enjoliver, l’association "carrefour culturel" décide, en 1997, de lancer un projet : réaliser une fresque géante. Projet accepté au bout de 3 ans et chacun y est allé de son petit dessin : SDF, riverains, professionnels du monde entier... en faisant ainsi une œuvre d'art urbaine sur des kilomètres. Malgré le temps et le vandalisme, la rue est un passage obligatoire pour les amateurs de graff et fait partie des visites guidées spéciales "Street Art".
Les graffitis - rue Gramat, 31000 Toulouse

7 - Le château de l'horreur rue des Martyrs
Appelée "Le petit château" voire "Le château de l'horreur" par ceux qui connaissent l'histoire, cette belle bâtisse en brique rose cache en réalité une histoire bien noire. Et pour cause, c'est l'ancien siège de la Gestapo, un lieu d'oppression et de torture durant l'Occupation nazie, où plusieurs juifs y ont trouvé la mort entre 1943 et 1945. Aujourd'hui et depuis les années 90, la maison a été vendue et séparée en quatre appartements visiblement habités par de discrètes personnes...
Le château de l'horreur - 2 rue des Martyrs de la Libération

8 - La crypte du Palais-de-Justice
Ça aussi, c'est assez mystérieux et pas vraiment connu de tous : la crypte archéologique du Palais-de-Justice renferme des vestiges antiques et médiévaux de plus de 2000 ans d'histoire. Si elle est rarement ouverte aux plus curieux, c'est tout simplement pour ne pas gêner les affaires instruites au palais qui se trouve donc, juste au-dessus ! Découvert lors d’un chantier en 2006 par les équipes de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap), ce véritable joyau d’histoire est ainsi à visiter lorsque les portes sont exceptionnellement ouvertes.
La crypte - Place du Salin, 31000 Toulouse

9 - Le palmier du Couvent des Jacobins
Ne vous attendez pas à voir un vrai "palmier". L'église du Couvent des Jacobins, bijou du gothique méridional, dissimule de fines colonnes montant à 28 mètres de haut pour former le "palmier" de pierres le plus célèbre de France. Un "palmier" gigantesque culminant vers le ciel que Paul Claudel (l’architecte à l’origine de cette prouesse technique) évoquait ainsi en 1951 : "Un pilier unique d'où s'échappe de tous côtés un torrent de nervures, une chevelure de directions, une ascension de palmes, qui ne s'élèvent que pour retomber circulairement, comme succombant au fruit."
Le Couvent des Jacobins - place des Jacobins, 31000 Toulouse

10 - L’ancienne morgue de la Daurade
En voilà une que l'on n’attendait pas : une ancienne morgue - où, jadis, étaient exposés et conservés les noyés non identifiés repêchés dans la Garonne - a été réaménagée en buvette (Les pêcheurs de sable). En 2023, l'endroit n'accueille donc plus de morts, mais bien des (bons) vivants !
Les Pêcheurs de sable - Quai de la Daurade, 31000 Toulouse

Que ce soit au sol, en hauteur, dans la rue ou dans des pièces closes, la capitale Occitane réserve ainsi des dizaines de surprises, donc désormais c'est à vous de jouer (le détective) : lever les yeux et faites attention où vous mettez les pieds et Toulouse n'aura plus de secrets pour vous !
11 - Bonus : La vieille façade insolite de La Dépêche
Avant d'être Avenue Jean-Baylet du côté des Pradettes, le siège du groupe de presse - dit Hall de La Dépêche du Midi - se trouvait au 42bis avenue Alsace-Lorraine dans un immeuble construit en 1932 dans un style art déco par l'architecte Léon Jaussely. Voulant créer une totale rupture visuelle avec les façades haussmanniennes de l'avenue, ce dernier a fait faire par deux mosaïstes, Gentil et Bouret, une façade tout en mosaïque à dominante bleue, donnant ainsi son identité et son originalité au bâtiment et au journal. Une création sur-mesure et unique à découvrir au centre de Toulouse.

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