• Chants of Sennaar invite à déambuler dans de magnifiques décors
    Chants of Sennaar invite à déambuler dans de magnifiques décors (c) Rundisc

Chants of Sennaar : le jeu vidéo toulousain qui séduit la presse et les joueurs

Mis à jour le jeudi 09 novembre 2023 par Adrien Pateau

Il y avait des Toulousains au Tribeca Festival de la narration originale à New York ! Le jeune studio Rundisc a été sélectionné pour sa proposition unique, Chants of Sennaar, un jeu vidéo très intrigant sorti le 5 septembre 2023. Le titre propose une évasion totale sur toutes les plateformes (Windows, Xbox One, PlayStation 4 et Nintendo Switch), tant par son univers organique et complexe que par son concept mettant les énigmes et la réflexion au centre de l'expérience. 

 

Une réécriture de la Tour de Babel 

Le titre conte les aventures d’un voyageur cagoulé, parcourant les dédales d’une immense tour, référence évidente à celle de Babel qui se trouvait, selon la mythologie, dans la région de Shinar...  L'homophonie n'étant, bien sûr, pas un hasard.

Il faudra, dans la toge de ce mystérieux étranger, découvrir le monde de Chants of Sennaar et les peuples qui l’habitent. Ces derniers n'arrivant pas à communiquer entre eux, il sera alors questions de déchiffrer runes et langages par le biais de dialogues, de puzzles et d’énigmes afin de servir d'intermédiaire. 

Le visuel de présentation d'un jeu vidéo bien énigmatique
Le visuel de présentation d'un jeu vidéo bien énigmatique (c) Rundisc

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Un jeu de réflexions, de puzzles et de philosophie

Dans la lignée de titres tels que The Outer Wilds, Heaven’s Vault, Return of the Obra Dinn ou The Talos Principle, Chants of Sennaar se veut un divertissement non violent et diablement intelligent. La progression se fait en déchiffrant écritures et langages et en comprenant petit à petit les cultures et traditions des peuples de cet univers. 

Le jeu met rapidement de côté les énigmes les plus redondantes et invite vraiment à se creuser les méninges pour comprendre les différences culturelles et philosophiques qui opposent les différentes nations. Ce qui donne un challenge à la fois exigeant et très satisfaisant à résoudre. Notamment grâce à une interface et un lexique très bien pensé. Même s'il n'est pas inutile de s'armer d'un carnet et de tenir ses propres notes. Tant pour être plus efficace que pour le plaisir de sérieusement mener l'enquête !

Aperçu du carnet de jeu. Ici, le joueur associe les runes à des actions.
Aperçu du carnet de jeu. Ici, le joueur associe les runes à des actions. (c) Rundisc

 

Presque une bande dessinée interactive

Outre l'histoire, le jeu captive notamment de par sa direction artistique faite de chatoyants dessins tout en ligne claire lorgnant du côté de célèbres inspirations du monde de la bande dessinée telles Moebius, Philippe Druillet et François Schuiten.

Le joueur explore chaque étage de la tour au fur et à mesure qu'il en comprend les mécanismes et les usages des habitants. Ceci permettant d'aller et venir au gré des envies et découvertes (comme celle de réaliser qu'un personnage fort avenant dans sa gestuelle ne l'était finalement guère dans ses mots). Chaque niveau dispose de son atmosphère et de sa palette de couleurs ce qui contribue à l'envie de continuer une jolie pérégrination de tableaux en tableaux. Un univers sublimé par les traits de la dessinatrice Rachelle Bartel et la bande originale composée par Thomas Brunet.

De nombreuses salles, de nombreuses ambiances.
De nombreuses salles, de nombreuses ambiances. (c) Rundisc

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Le projet indépendant d'une équipe prometteuse

Derrière tout cet univers, se trouvent Thomas Panuel, principalement en charge du développement et Julien Moya, le directeur artistique. Ils se sont lancés dans le jeu vidéo à côté de leurs carrières respectives. Chants of Sennaar est leur deuxième jeu, mais le tout premier réalisé avec l'accompagnement d'un éditeur : Focus Entertainement (A Plague Tale, Dordogne...).

Et, s'il est encore trop tôt pour avoir des chiffres de ventes, les excellents retours presses et les dithyrambiques avis sur la plateforme Steam semblent présager du très beau pour le jeune studio Rundisc qui s'est clairement fait un nom. Fait rare dans l'industrie vidéoludique toulousaine !

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