• Putain de Karma
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Manipulations, secrets, vengeance... avec sa trilogie de Polars, Guillaume Coquery mène l'enquête de Toulouse aux Pyrénées en passant par Besançon

Mis à jour le lundi 30 janvier 2023 par Eva Kopp

Été 2010, dans un bois proche de Besançon, une joggeuse disparaît. Elle ne sera jamais retrouvée et étrangement, l’affaire sera vite classée. 2018, à proximité de Toulouse, une danseuse de cirque est retrouvée morte. Pour le jeune capitaine Damien Sergent et ses coéquipiers, cette affaire a toutes les apparences d’un suicide… jusqu’à ce que certains éléments les conduisent à Besançon…

Oskal / Vakarm / Putain de Karma !
Oskal / Vakarm / Putain de Karma ! Une trilogie de Guillaume Coquery

M+ Editions 

 

Vous recherchez des polars qui vous immergent dans la réalité crue des enquêtes ? Avec la trilogie Oskal / Vakarm et Putain de Karma, prenez une profonde respiration avant une plongée vertigineuse dans le quotidien pas à pas (et faux pas) du capitaine Damien Sergent et de ses coéquipiers. Une écriture fluide, des énigmes à tiroirs, des intrigues extrêmement documentées, une tension maîtrisée, des personnages en clair-obscur… Guillaume Coquery dynamite son style et aiguise sa narration au fil des romans. Ces lectures ont cependant un effet secondaire : le suspens savamment distillé donne des sueurs froides. Coup de cœur pour le dernier roman de la trilogie (qui peut se lire indépendamment des autres volumes) qui place la barre très, très haut. Vous aussi vous avez parfois du mal à dire aurevoir aux personnages après avoir suivi et partagé leurs aventures ? Guillaume Coquery pense à tout et vous offre des prolongations lors d’un dernier chapitre-surprise très très drôle (il fallait au moins cela pour faire redescendre la tension du lecteur). Vivement le prochain roman !

 

 

En garde à vue avec Guillaume Coquery

Guillaume Coquery vit avec sa famille au pied des Pyrénées. Il est concepteur de machines spéciales, ce qui le mène à voyager beaucoup, souvent. Entre deux avions, de divers pays d’Afrique à la Pologne, il a toujours écrit.

Comment vous est venue l’idée de cette trilogie ?
Ne me demandez pas comment ça me vient je ne comprends pas le processus moi-même. (Il rit) Souvent, je pars d'une situation de départ extraordinaire et de gens ordinaires. Ensuite il me faut imaginer l'histoire qui va autour. Pour Oskal, par exemple, j'avais lu un article passionnant. Il s’agissait de la première enquête ayant permis l'arrestation d'un criminel par la recherche d'ADN en parentèle : celle du meurtre de l’adolescente Yara Gambirasio. En lisant ce récit, j'ai imaginé l'histoire de ce préfet manipulateur, qui découvre par une banale recherche d'ADN, que son fils est un assassin.

L’écriture est un processus interne, c’est un combat permanent entre la personnalité que tout le monde voit et notre moi intérieur qui bouillonne.

Pensiez-vous en écrivant Oksal que ce roman serait le premier d’une trilogie ?
Pas du tout. Je ne pensais même pas le terminer. Depuis mon adolescence j’avais écrit une bonne dizaine de début de romans qui avaient tous fini à la corbeille. J’avais du mal à passer le cap des cinquante pages. Je pense qu’avant l’écriture d’Oskal je n’étais simplement pas prêt. J’ai écrit cette trilogie comme on regarde une série télévisée. Quand je regarde une série TV, je me demande constamment quelle va être la suite de l’intrigue.

Un travail de documentation important semble avoir été fourni dans vos romans. On y découvre le jargon des différents services de la police et leurs fonctionnements. Avouez… Vous êtes ancien flic ?
Non malheureusement, j’aurais adoré être un flic… mais un flic de roman, ceux qui résolvent une enquête en quelques 400 pages. Je n’ai pas assez d’abnégation pour être un vrai policier d’investigation. Très franchement, j’admire ces gens qui peuvent passer des années sur une enquête jusqu’à l’obsession pour parfois devoir abandonner. Vous imaginez lire un bouquin de 500 pages qui n’a pas de fin, en tant que lecteur c’est déjà très frustrant. Pour les policiers, c’est parfois la dure réalité d’une enquête… pour celui qui le vit, c’est un drame absolu. En ce qui concerne les recherches, je suis un peu dingue du détail, c’est vrai. Le blog de la police nationale est une source inépuisable d’informations et d’inspiration. Lors de la rédaction d’Oskal, je le connaissais par cœur.

Guillaume Coquery enchaîne ses lecteurs à ses romans.
Guillaume Coquery enchaîne ses lecteurs à ses romans. ©Isabelle Cornut

Quels sont vos points communs avec Damien Sergent ?
Je n’ai pas trop de points communs avec Sergent, il se perd tout le temps sans un GPS. En revanche il a une phrase qui le résume assez bien : On peut travailler sérieusement sans se prendre au sérieux. C’est un aphorisme que me répétait souvent mon père et qui me va pas mal aussi.

Comment avez-vous trouvé le titre de "Putain de Karma" ? 
Je cherchais un titre court. Un jour, je discutais avec une autrice sur les reseaux sociaux et j'ai réagi en écrivant « putain de karma ! quand il s’y met quand même !" Elle m’a répondu que cela serait un super titre . Elle avait raison ! Je me suis empressé de lui dire : "Ne me le pique pas stp, il y a mon copyright !" (Il rit)

De manière générale, où trouvez-vous votre inspiration et comment écrivez-vous ?
Je pars des personnages, ce sont eux qui sont intéressants dans une histoire. D’ailleurs ce sont eux dont on se souvient lorsque l’on a oublié les détails d’une histoire. Je dresse leur portrait, je me raconte leur histoire et je cherche comment je peux les inclure dans la grande histoire. Ensuite je m’inspire de la vie. Pour Vakarm je suis parti d’une affaire qui avait défrayé la chronique : celle d’un patron voyou qui avait vidé son usine en un week-end. Pour Putain de Karma, ce sont des images de crues de rivières de montagnes qui m’ont inspiré.

Un roman à venir ?
Il est en cours d’écriture, je l’ai d’ailleurs annoncé en postface de mon dernier roman. On va découvrir un nouveau personnage, Leila Raimbaud, enquêtrice de l’unicef. C’est un personnage assez complexe et chargé de paradoxes...

 

Ô Toulouse
Ô Toulouse ©Kristel Riethmuller

Ô Toulouse

Toulouse, c’est… L'histoire des rues, je me régale avec les anecdotes, comme celle de Saturnin qui a été condamné à être tiré par un bœuf jusqu’à la mort depuis la place du Capitole. Le bœuf a remonté la rue du taur, (la rue du taureau), la corde s'est rompue. À l'endroit ou Saturnin est mort, on a érigé la basilique Saint Sernin. Ceux qui étaient contre cette exécution ont rattrapé le taureau et l'on tué à son tour. C’est à cet emplacement qu’on a construit la gare matabiau…qui en vieil occitan signifie « Tue le bœuf ».

Une expression : Amendoné faut acheter une chocolatine

Une émotion : Sans hésiter, l'odeur des légumes et des fruits un matin de printemps au marché du boulevard Carnot

Un souvenir : J'y ai habité 20 ans donc j'en ai plein… Les puces autour de Saint-Sernin, les bouquinistes sur le quai de Tounis, une petite librairie qui n'existe plus côte pavée. J'adorais m'y arrêter le mercredi après-midi avant de revenir au pensionnat.

Un lieu : La salle de concert de la Halle aux grains et son acoustique extraordinaire.

Une citation : « ici même les mémés aiment la castagne » tirée de Toulouse de Claude Nougaro

 

Dédicaces

Guillaume Coquery
Guillaume Coquery ©Virginie Lloyd

  • Dimanche 5 février au Festival du Livre de Léguevin
  • Samedi 4 mars à l’occasion du Mois du Polar à l’espace culturel Leclerc Rouffiac

 

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